VOYAGE
AU PEROU
DU 13 au 28 septembre
2013
1er
JOUR
Départ
Vendredi 13, RV traditionnel Place du cirque afin de prendre une navette
jusqu’à Roissy. D’emblée le groupe paraît très sympa. Nous sommes 23.
Il nous manque Thérèse qui ayant eu des soucis
de santé quelques jours avant le départ ne pourra nous accompagner.
Dommage !
A
peine assis dans l’avion on nous informe d’un contretemps : une femme est
sortie de l’avion en courant avec son téléphone et a ensuite disparu. On nous
demande de débarquer afin de vérifier qu’elle n’a rien laissé de dangereux dans
l’avion…
Ce
sera l’occasion pour certaines de notre groupe de faire dans l’aéroport une
dégustation de champagne Ruinart…. Et des essais de parfum… Tout inconvénient a
ses avantages…
A
12h3O nous remontons dans l’avion pour un décollage sans problème suivi de 12 h
de vol. J’ai la chance d’être assise près d’un hublot. Nous survolons la côte
bretonne puis c’est l’océan, bleu bleu bleu… sur lequel sont posés quelques
nuages blancs, quelle luminosité au-dessus du brouillard.
Quelques
heures plus tard nous survolons un océan vert, c’est l’Amazonie, immense zone marécageuse dans laquelle serpentent de
grands fleuves boueux. C’est très beau et très inattendu comme paysage.
A
l’arrivée à Lima nous faisons la connaissance d’Adolfo (et non pas Alberto ou
Alfredo…) qui sera notre guide pendant la totalité du voyage.
Il
est quechua, originaire de la région de Cuzco et s’avèrera un guide
passionnant, très présent, plein de tact, parlant très bien le français et
ayant à cœur de nous faire aimer son pays. Ce qui ne sera pas difficile !
Installation
à l’hôtel à Lima. Il est 4 h du matin heure française, et nous n’en pouvons plus.
Le
débriefing sera pour demain… Dur dur le décalage horaire….
2ème
JOUR
Le
matin nous visitons en bus Lima, la
capitale qui est une ville de 10 millions d’habitants avec beaucoup de
circulation. Ce sont des policiers piétons qui gèrent le flot des voitures.
Les
maisons ressemblent à celles de Katmandou : des cubes de béton avec
échoppes en RDC, pelotes emmêlées de fils électriques.
On
sent la « débrouille » partout…
Nous
faisons un arrêt sur un site où l’on peut voir des pyramides tronquées en
restauration. Ces pyramides servaient de lieu de culte, d’offrandes aux dieux,
et aussi de sacrifices (parfois humains…
car
la vie étant sacrée c’est un honneur que d’être sacrifié !!!)
Les
pyramides formées de briques en terre cuite mélangée à des coquillages et du
sable ont pu résister aux nombreux tremblements de terre, car le Pérou fait partie d’une zone sismique.
Nous
visitons la partie coloniale de la ville : La Place centrale avec le
Palais du gouvernement.
On
voit des balcons en bois de style mauresque sur les maisons alentour.
La
Cathédrale a été construite sur un temple Inca. Les espagnols ont apporté
beaucoup de tableaux et d’objets religieux qui servaient à enseigner les
populations andines car la langue quechua ne s’écrivant pas, on ne pouvait
catéchiser à partir de livres.
Petit
tour dans les catacombes, emplies d’ossements bien alignés… Deux puits de 12
m de profondeur sont là pour absorber
les secousses sismiques.
Nous
visitons ensuite le monastère San Francisco. On peut y voir une magnifique
coupole de style mauresque en cèdre et acajou, des carreaux de faïence du 17ème
siècle (azulejos, car ils sont bleus).
Notre
guide nous explique le syncrétisme : mélange de la religion chrétienne
apportée par les espagnols
et
des croyances ancestrales péruviennes. Par exemple la Pachamama (Terre mère)
est assimilée à la Vierge Marie.
L’Après-midi
nous retournons à l’aéroport pour prendre un vol jusqu’à Cuzco. Installation à
l’hôtel qui ressemble à un lodge népalais avec sa cour intérieure fleurie et sa
galerie en bois.
Premier
contact avec l’altitude, nous sommes à 3 400 m. Le souffle se fait court
et la ruelle en pente qui monte à l’hôtel paraît bien raide…. Les escaliers
difficiles à monter… Laissons le temps à nos organismes picards de s’habituer à
ce brutal changement !
Nous
finissons la journée en visitant Cuzco, quartier libre.
Pour
nous ce sera visite des halles (j’adore les marchés !) et des petites rues
adjacentes.
Pour
d’autres ce sera shopping.
Le
soir nous faisons un resto tous ensemble. Ce sera l’occasion de goûter la
viande d’Alpaga, absolument délicieuse !
Nuit
courte. Tout le monde a du mal avec le décalage horaire…
3ème
JOUR
Nous
visitons les alentours de Cuzco en bus avec notre guide.
C’est
une ville dont l’activité principale est le tourisme, mais celui-ci n’existe
que depuis 2002,
car auparavant l’instabilité économique et
politique ne le permettait pas. C’est sans doute ce tourisme tout récent qui
permet au Pérou de conserver, pour
l’instant, son authenticité.
Nous
visitons le site de Sacsayhuamàn qui est une ancienne forteresse célèbre pour
la célébration annuelle de la fête du soleil. Le peuple quechua venait lors du
solstice d’hiver le 21 juin (chez nous
l’été
commence à cette date, mais pour eux c’est le début de l’hiver) pour y vénérer
le soleil et par le biais de sacrifices et boissons sacrées, l’inciter à revenir…
La
forteresse est formée de gros blocs de calcaire gris, sans mortier, taillés de façon tout à fait originale avec de
nombreux angles ce qui permet plus de résistance lors des secousses sismiques.
Nous
visitons également les sites de Puca Pucara, Tambo Machay et Qenko.
Sur
ce dernier se trouve une fontaine sacrée.
Nous
faisons notre 1ère mise en jambe : petite rando de 3 h, facile et très agréable,
nous prenons de nombreuses photos.
Le
repas de midi se fait dans un petit resto local très sympa, nous y goûtons de
la purée de lupin excellente !
Nous
prenons ensuite la direction de Pisac petit village andin typique, sur lequel
se trouve un site archéologique formé de nombreuses terrasses, et d’une grande
falaise dans laquelle on peut voir de nombreux trous, qui servaient de
sépulture.
Nous
terminons la journée sur le marché artisanal de Pisac. Un régal pour les yeux…
Et nous aboutissons sur une petite place pavée
sur laquelle se tient un marché de produits frais.
Ambiance
tout à fait authentique…
Nuit
à Urubamba (2700 m) dans la vallée sacrée.
4ème
JOUR
Nous
visitons Moray (3650 m) qui est un site d’expérimentation agricole assez
fascinant, car formé
de
3 grands cirques, dont le plus grand est
constitué de 12 terrasses avec un
dénivelé de 65 m.
Les
pierres des terrasses stockent la chaleur du soleil et la restituent la nuit.
Il y a 1° d’écart par
terrasse. Et cette installation a permis aux
incas de faire des essais agricoles, entre autre d’ adapter
des
cultures comme le maïs à l’altitude.
Nous
faisons ensuite une randonnée jusqu’à la ville de Maras et traversons un
paysage d’altiplano .
C’est
somptueux… Sol ocre sur fond de montagnes enneigées et ciel bleu. Le soleil
très présent
agresse
nos épidermes peu habitués au soleil d’altitude…
Pique-Nique
sur la place centrale de Maras.
Puis
descente vers les salines, site exceptionnel, car une source d’eau très salée
se déverse dans
4500
petits bassins en terrasse. Un régal pour les prises de photo !
Ces salines exploitées depuis très longtemps
le sont encore aujourd’hui et nous pouvons repartir avec notre sachet de sel…Nous
terminons la journée par la visite d’Ollantaytambo, qui est une ancienne
forteresse.
Là
encore beaucoup de terrasses agricoles, dont les murs sont formés de gros blocs
de pierre grise
si
typiques du Pérou. Tout en haut se trouve le Temple du soleil où se faisaient
les offrandes, mais que de marches pour y accéder !!!
A
flanc de falaise on peut apercevoir un
bâtiment qui servait de grenier afin de stocker et ventiler les récoltes en hauteur et les protéger de
tout envahisseur.
Cette
montagne est sacrée car l’on peut y voir un gigantesque visage de profil,
surmonté de trois petites tours dessinant les 3 plumes de l’inca.
Seconde
nuit dans la vallée sacrée. Nous voici fin près pour la rando en altitude…
Adolfo
nous apprend à préparer le Pisco Sour,
cocktail local dont on se régale
et qui se boit facilement. Mais attention pas d’abus ce soir il nous faut
préparer nos sacs pour la rando de 4 jours (3 nuits en campement) et faire un
tri draconien dans nos affaires, 10 kgs autorisés : l’occasion de faire la
différence entre l’utile et l’indispensable !!!
5ème
JOUR
Nous
prenons le bus jusqu’à la ville de Piskacuchu
(2700 m) située au Km 82 de la voie ferrée Cusco-Machu Picchu, d’où
démarre le trek du chemin de l’inca.
Nous
faisons connaissance avec les 2 guides qui vont accompagner Adolfo pour nous
encadrer : Willy et Alex, ce denier deviendra vite le guide personnel de
Colette qui n’aime pas les marches… Et il y en a beaucoup sur ce chemin.
A
la sortie du bus nous retrouvons les porteurs ( 30 !) qui nous attendent
pour charger sur leur dos nos sacs, les tentes ainsi que tout le matériel
d’intendance.
Après
passage du check-point, car nous pénétrons dans un site préservé, nous démarrons la rando sous le soleil et
dans la bonne humeur, par un chemin à flanc de montagne.
Dans le fond de la vallée sacrée coule la
rivière Urubamba et nous nous en éloignons en grimpant dans les hauteurs par
quelques petites côtes bien raides… C’est la mise en jambes.
Le
midi nous prenons le repas dans un hameau près d’une petite rivière. Je
m’attendais à une pause pique-nique mais 2 grandes tentes sont installées, l’une
pour la cuisine l’autre pour que nous mangions à table !!! On nous sert un
repas chaud digne d’un restaurant ! Quel luxe dans un endroit aussi
isolé….
Avant
de redémarrer, nous nous baladons dans les alentours et nous rencontrons une
petite mamie qui nous propose d’utiliser ses sanitaires installés devant la
maison. Elle est très drôle avec sa bouche édentée et son air espiègle. Comme
nous lui donnons un sol elle va même chercher le rouleau de PQ !
En
fin de journée nous arrivons au campement de
Wayllabamba (3000 m) Les tentes
igloo pour 2 personnes sont installées.
Il
y a une petite bassine d’eau tiède pour
chacun ce que j’apprécie énormément pouvant me laver les mains avant de retirer
mes lentilles…
Chacun
s’installe dans la bonne humeur, on entend tout d’une tente à l’autre
(attention aux ronfleurs…) et les hommes
se déchaînent avec leurs plaisanteries.
Départ
tôt le matin pour une grosse journée de marche : une côte de 9 km pour
commencer ! le groupe s’étale mais nous le pouvons car il y a 3 guides.
C’est dur, ça monte, on en bave…
Il
se met à pleuvoir nous sortons les capes de pluie et ressemblons à une caravane
de petits nains à capuche, bossus, et grimpant les uns derrière les autres.
C’est l’occasion de goûter les feuilles de coca réputées stimulantes en cas
d’effort physique important…
Nous
passons un col à 4200 m, le col de
Warmihuanusca , la vue devrait être magnifique mais nous sommes dans les nuages
et il fait extrêmement humide. Tout le
groupe passera le col sans problème (mais avec beaucoup d’efforts quand même), pas besoin d’oxygène !
Je
m’attendais à de la promenade tranquille pour la descente, et non !!!
c’est un sentier pavé, pentu, avec des
marches très hautes, dont on ne voit pas le bout… Nous n’avons pas fait de
pause-déjeuner celle-ci se faisant au campement du soir. Vers 15 h des porteurs remontent en arrière
pour aller porter des sandwichs aux personnes du groupe étant encore en train
de descendre.
Installation
au campement à 3600 m dans la vallée de Pacaymayo. Il fait froid et humide. Heureusement le
cuisinier qui nous prépare les repas possède un réel talent et réalise des
exploits, en pleine montagne, pour
contenter nos estomacs mais aussi nos papilles gustatives. Nous goûtons un
guacamole fabuleux…
7ème
JOUR
Marche
toute la journée sous la pluie, engonçés dans nos capes. Ça monte, ça descend, ça monte, toujours des
marches et toujours de la pluie ! Paysage complètement bouché, ça doit
être magnifique mais nous ne voyons rien du tout.
Nous
passons le col de Runkurakay à 3970 m puis traversons quelques sites
archéologiques noyés dans le brouillard. Dont un en particulier formé de
plusieurs fontaines qui s’échelonnent à flanc de montagne.
Nous
traversons un tunnel inca taillé dans la falaise.
Le
soir, installation au campement de Winay Wayna (2700 m) sous une pluie battante. Nos affaires sont trempées
on ne sait plus où les mettre et sous la tente cela ne va pas sécher.
Adolfo
me dit que depuis qu’il accompagne des groupes de randonneurs il n’a jamais vu
un tél déluge ! Nous nous réfugions sous la tente « cantine » afin
de nous restaurer et réchauffer. Petite partie de 5000 avec Jean-Mi, éclairés par une lampe à gaz. Le camping a de
bons moments quand même.
Mais quelle humidité !!!! J’en attrape un
rhume et faute de mouchoirs ou PQ secs
en suis réduite à récupérer les serviettes de table en papier !
Au
repas du soir nous goûtons à du vin péruvien, et faisons nos adieux au
cuisinier et aux porteurs car le trek s’achève déjà demain par l’arrivée au Machu
Picchu. Avec quel temps ??? ce serait tellement dommage d’être dans les
nuages et de ne pouvoir admirer ce site exceptionnel…
8ème
JOUR
Lever
à 3h15…pour un départ à 4h.
Le
ciel est rempli d’étoiles, et on le devine dégagé malgré l’obscurité.
Cadeau fait au randonneur méritant qui sait
traverser les moments inconfortables pour ensuite bénéficier d’une nature
exceptionnelle.
Après
passage d’un check-point, nous marchons environ une heure avant d’arriver à la
« Porte du Soleil » site qui surplombe le Machu Picchu. Nous pouvons admirer le lever du soleil (et
le ciel est bleu !) sur cet endroit
exceptionnel, déclaré 4ème merveille du Monde en 2007, et faisant
partie du patrimoine mondial de l’Unesco.
Nous
passons un long moment sur place, les cœurs sont dilatés devant ce paysage
grandiose. Et les appareils photos cliquettent…
Arrivés
sur le site même du Machu Picchu, (2400 m)
nous visitons de près ces vestiges, assez bien conservés, d’une ville
datant du 15ème siècle, formée
-
d’une partie agricole : terrasses servant aux cultures,
-
d’une partie urbaine : maisons en pierre et ruelles pavées en pente,
- d’une partie religieuse : plusieurs
temples, dont celui du soleil dont l’autel est éclairé par le soleil levant du solstice d’hiver le 21 juin, où sont pratiqués le
culte du Soleil et celui de la montagne.
La construction de la ville n’a pas
été achevée on peut encore voir un
amoncellement de pierres brutes inutilisées, en granit blanc.
En langue quechua le nom de Machu
Picchu signifie « Le vieux Pic », et celui de Wayna Picchu
« Le jeune Pic ».
Pour ceux du groupe qui le désirent,
il est prévu de faire l’ascension du Wayna Picchu, gros pain
de sucre de 2640 m, qui surplombe la ville ancienne.
L’ascension très verticale se fait
par de petits escaliers de pierre très étroits et escarpés, gare au
vertige !!! Mais l’effort est
justifié par les vues magnifiques et les photos que l’on pourra ramener.
Après cette visite du Machu
Picchu, vraiment exceptionnelle, nous
redescendons dans la vallée en bus jusqu’à la ville d’Agua Calientes. Petite
ville pleine de charme traversée par une voie ferrée ou circule le « Peru
Rail » tortillard Bleu azur
surnommé TGV ( train à grandes vibrations..) Nous arrivons
sous une pluie battante… Nous avons vraiment été très chanceux ce matin de
bénéficier de beau temps pour notre visite. Nous faisons un resto dans le
centre-ville et un groupe de musiciens péruviens vient jouer à côté de nous une
musique tellement entraînante que nous nous mettons à danser entre les tables…
Mais l’heure de prendre le train
approche et nous filons à la gare,
encore tout joyeux, et quelque
peu égayés par le Pisco Sour offert par Adolfo… Le train nous emmène vers Cuzco où nous
allons passer la nuit à l’hôtel. Enfin
une douche et un lit !!!! Et
séchage des affaires mouillées….
9ème JOUR
Nous partons en bus pour un trajet
de 8h, qui nous permettra de rejoindre la ville de Llachon au bord du lac Titicaca où nous passerons une
nuit chez l’habitant.
Ce voyage nous permet d’observer les
régions et villages traversés, c’est bientôt la saison des pluies et beaucoup
de péruviens sont dans les champs, au bord de la rivière, pour préparer la
terre. Pas de tracteurs… seulement quelques attelages de bovins et des
cultivateurs courbés sur leurs outils. De nombreux troupeaux de moutons aussi.
C’est un très beau paysage rural.
Adolfo nous achète du pain péruvien
dans un village dont c’est la spécialité. Il est délicieux avec un goût de baguette
viennoise…
Nous faisons un arrêt photo au bord
d’un lac en fond de vallée, les couleurs sont magnifiques.
Nous passons le col de La Raya (4300
m), avec pause également afin de prendre des photos des glaciers environnants,
et faire quelques achats car nous sommes attendus par les vendeurs d’artisanat
qui nous proposent pulls et bonnets en alpaga…
Nous traversons ensuite une région
d’altiplano. Je crois que je n’ai jamais rien vu d’aussi beau….. c’est très
sauvage et désertique, seuls quelques troupeaux de lamas et alpagas, viennent
donner un peu de vie à ce paysage lunaire,
ou le végétal n’a plus sa place.
On peut voir aussi des péruviens en
costume traditionnel qui vaquent à leurs occupations d’éleveurs et mettent une
touche colorée dans ce désert d’herbes sèches.
Au loin les montagnes ocre-violet se
découpent sur un ciel d’un bleu profond parsemé de gros nuages blancs. L’atmosphère
très chaude et sèche est appréciable après avoir baigné dans l’humidité
plusieurs jours…
Dans le bus Adolfo nous apprend
quelques mots quechua afin de pouvoir communiquer un minimum avec nos hôtes de
ce soir : Allyllanchu (Bonjour
comment ça va ?) et l’on répond Allyllanmy… Sullpayky
(merci) etc…
Nous traversons une ville sale, désordonnée, Juliaca, qui contraste avec ce
que nous avons vu jusqu’ici. La spécialité en est le commerce illégal et la
contrefaçon. La police n’intervient pas et il y a beaucoup de corruption. Les
douaniers corrompus laissent passer les camions en provenance de la Bolivie
toute proche… Brrr…. Pas d’arrêt heureusement…
En fin de journée nous arrivons sur
la presqu’île de Capachica au bord du lac Titicaca. Le tourisme n’y existe que
depuis 7 ans et il a fallu former les habitants à accueillir des
touristes car ils étaient extrêmement méfiants et avaient peur que l’on prenne
leurs terres.
Nous sommes accueillis à la descente
du bus par les villageois en tenue typique et très colorée, qui nous passent autour du coup un collier de
fleurs fraîches. Nous nous répartissons par 2
dans les familles qui nous logent cette nuit. L’accueil est très chaleureux, nos sacs sont
chargés sur le dos de petits ânes et nous suivons chacun nos hôtes.
Fred et moi sommes logés avec Elyane
et Roger chez Natalio et sa femme, accompagnés de leur petit garçon Duban. Nous nous installons dans une petite chambre
pleine de charme et de simplicité tout près du lac.
Le soir nous prenons tous le repas
en commun, et surprise !!!!! nos hôtes nous demandent de revêtir un
costume traditionnel (voir photos !) Pour les femmes ce sera une veste
brodée de toute beauté, avec une lourde
jupe et un chapeau à 4 pompons… Quant aux hommes ils sont vêtus de ponchos et
de bonnets péruviens. Nous sommes invités à danser autour d’un feu de bois avec
quelques musiciens péruviens. Soirée très typique et assez inattendue…
10 ème JOUR
Je me lève tôt pour profiter du lever du soleil
sur le lac et faire des photos.
Petit déjeuner servi par nos
hôtes ; de délicieuses crêpes accompagnées de thé.
Nous nous retrouvons tous pour une
démonstration de travail de la terre avec les outils agricoles utilisés dans le
village. C’est sommaire !
Adieux à nos familles d’accueil,
puis nous prenons le bateau, direction les îles des Uros.
Ce peuple vit sur des îles
flottantes en roseau. A l’origine ils
ont cherché un lieu où se cacher pour fuir les espagnols qui voulaient les
obliger à travailler dans les mines.
Nous traversons le lac Titicaca
jusqu’à la ville de Puno. C’est le plus haut lac navigable du Monde (3800m).
Il fait très beau et ce moment sur le pont du bateau est tout à fait
agréable… Je m’en tirerai même avec un fameux coup de soleil …
Installation à l’hôtel puis quartier
libre.
Après un petit resto très sympa
(certaines ont mangé du cochon d’inde…) nous nous baladons dans les rues où
défilent des groupes de danse folklorique régionale. Aujourd’hui 22 septembre
c’est le printemps au Pérou, et par tradition ces groupes se rassemblent à Puno
pour concourir et défilent
dans les rues jusqu’au soir. Coup de chance pour
nous car cela vaut vraiment le coup !
Puis nous visitons les halles et en
profitons pour acheter notre repas du soir (avocats, bananes)
On se sent bien ici. Les péruviens sont souriants, paisibles et
joyeux. On peut communiquer avec quelques mots d’espagnol. C’est vraiment
facile et on se sent en sécurité, sans
aucune agressivité de leur part.
Départ de Puno en bus pour rejoindre
La Paz en Bolivie. Nous longeons le lac
Titicaca.
Eau bleue sur fond de montagne,
c’est très beau.
Nous passons la frontière bolivienne
à Desaguadero. L’ambiance est tout de suite différente. La Bolivie est en
retard de 15 ans sur le Pérou en ce qui concerne le tourisme. On sent beaucoup
plus de pauvreté.
En milieu d’après-midi installation
à l’hôtel dans le centre de La Paz. Ce n’est pas le grand luxe… certains ne
prendront même pas de douche vu les
sanitaires douteux… Cela contraste avec l’hôtel de Puno avec la grande
baignoire dans une salle de bain en marbre…
Il faut se faire à tout…
Quartier libre dans la ville.
12ème JOUR
Départ de l’hôtel avec un minibus et
un 4x4. Nos sacs sont chargés sur le toit.
Nous traversons La Paz pour
rejoindre le lieu de départ du trek à Choquecota (3900 m).
Nous allons randonner sur « El
camino del Takesi » qui est un chemin pré-colombien comportant des
portions pavées très bien conservées, et qui se trouve dans la Cordillère
royale des Andes.
Ce chemin a été utilisé afin de
relier l’Altiplano (plateau d’altitude)
et les yungas, (zone humide proche de la jungle) Nous allons passer du monde minéral et montagneux des Andes à une
zone de végétation tropicale.
La route pour accéder au point de
départ est cahoteuse et poussiéreuse,
mais le paysage magnifique… Elle se
transforme ensuite en un chemin
caillouteux à flanc de montagne… Les chauffeurs péruviens sont vraiment
adroits…
Nous stoppons sur le lieu de RV avec
le cuisinier ( ce sera une bolivienne…)
et les muletiers qui vont charger tout le matériel d’intendance.
Nous débutons la rando à 4200 m,
pour grimper jusqu’au col Apacheta (4800 m).
C’est plus facile que les marches du
chemin de l’Inca. En route nous apercevons des kizcachas (lapins/chinchillas) qui
bondissent dans les rochers comme des marmottes.
En arrivant au Col le GPS annonce
4643 m, Tiens, moins haut que
prévu ! cherchez l’erreur… Tout le monde passe sans problème, pas besoin
d’oxygène. Mais nous sommes dans les nuages c’est dommage car à une telle
altitude le paysage doit être grandiose...
A la descente nous pique-niquons au
bord d’un lac glaciaire, le Luru Kheri, mais nous voyons à peine l’eau qui se
trouve à quelques mètres.
Les sandwichs sont délicieux et nous
goûtons à un fromage bolivien qui ressemble à de la feta.
Descente toujours dans les nuages,
nous croisons un troupeau de lamas, et
dans la brume cela a un côté féérique…
Les mules de l’intendance ne nous
ont toujours pas dépassés, bizarre…
En fait l’un des 3 muletiers a
décidé de ne pas nous accompagner et les 2 qui restent ont eu 12 ânes à charger
et conduire dans la montagne…
Nous arrivons donc au campement de
Takesi (3800 m) avant notre caravane. C’est un hameau avec des enclos à moutons
tout à fait charmant.
Un bâtiment en dur nous sert d’abri
en attendant les ânes et le matériel de camping.
Le froid s’installe et l’humidité s’intensifie.
Heureusement les muletiers arrivent !!!! Ouf !!
Nous installons les tentes tous
ensemble après avoir balayé les crottes de mouton.
Le repas est servi dans le bâtiment et nos
cuisiniers nous régalent d’une bonne soupe chaude.
La nuit est glaciale et l’humidité
persistante, mais normal, nous sommes à 3800 m !
13 ème JOUR
Un peu se soleil pour commencer la
journée, on en a vraiment besoin.
Nous descendons le long d’une belle
rivière. Le sol mouillé est assez glissant, alors nous prenons notre temps. A
mi-matinée, nous retrouvons le brouillard. A défaut d’admirer la vue, on
observe les plantes qui à vrai dire sont remarquables. On approche des
« sourcils de la jungle » et la végétation se fait de plus en plus
variée. Les moustiques de plus en plus présents, ils sont minuscules mais
particulièrement agressifs !
On aperçoit arums, agapanthes,
rosiers, fuchsias, bégonias… On a l’impression de traverser un jardin sauvage.
Nous arrivons à Kacapi (2800 m) lieu du campement. C’est une terrasse à flanc de montagne, sur
laquelle se trouvent 2 petites maisons entourées d’un jardin plein de fleurs.
Installation et séchage des tentes, nous commençons à avoir le coup de main.
14 ème JOUR
Au lever, démontage des tentes puis
petit-déjeuner sous l’auvent des repas.
C’est le dernier jour de trek, 3 h
de marche en descente au milieu des fleurs.
Nous traversons une rivière sur
laquelle des branches sont posées en travers en guise de pont.
Petit exercice d’équilibre et partie
de rigolade, nombreuses photos…
A un moment nous apercevons dans le
ciel un condor qui plane au dessus de nous. Adolfo dit que cela est très rare.
Nous longeons une rivière et c’est
l’occasion pour ceux qui le veulent de se baigner. Il y a une piscine naturelle
entourée de gros rochers ronds. C’est un bain délicieux (T° 15 °) et très
délassant après ces journées de marche et nuits sous la tente.
Encore 1 h de marche, et nous
arrivons au point de jonction avec les véhicules qui vont nous ramener à La
Paz. Mais auparavant un repas nous est servi au bord d’une cascade :
poulet froid et salade composée. Mon estomac affamé par le bain s’en sent fort
aise…
Nous remercions les muletiers et
cuisiniers qui nous ont accompagnés pendant ces 3 jours, et après chargement
des sacs sur le toit des véhicules, nous prenons la route…
Arrêt à un col de la Cordillère des Andes à
4600 m d’altitude, près d’un lac. Nous faisons avec le chauffeur une offrande à
la Pacha Mama ce qui est une tradition ici lorsque l’on passe un col. Cette
offrande est en fait de l’alcool à 95 °… Certains en profitent pour goûter…
Nous reprenons la route, je suis
avec Frederic, Marion et Adolfo, dans un minibus qui nous paraît un peu
faiblard dans les côtes avec sa boîte automatique à 3 vitesses. Dans une rue
très en pente de La Paz, il part en marche arrière, les freins n’ont pas l’air
de répondre… et va emboutir un bâtiment en béton. Le choc est assez violent,
les sièges sont arrachés… Mais heureusement plus de peur que de mal, nous
sommes quand même un peu stressés… Adolfo nous ramène à l’hôtel en taxi.
C’est notre dernier soir, derniers
achats…
Nous allons dans un resto que
connaît Adolfo, pour un apéro offert par « Terre magique des Incas »
Puis on enchaîne sur le repas mais
comme il y a beaucoup d’attente on fait un tour de table pour parler de ce que
l’on a aimé ou moins aimé dans ce voyage.
C’est l’occasion aussi de remercier
Adolfo.
Dernière nuit, un peu courte car
lever à 4h15 pour rejoindre l’aéroport…
15 ème JOUR
Nous prenons un vol La Paz/ Lima. Nous survolons le lac Titicaca avec la
cordillère des Andes dans le fond. C’est l’occasion de prendre les dernières
photos.
A l’arrivée à Lima Daniel a beaucoup
de mal à récupérer sa valise (toute neuve !) égarée on ne sait où… Mais nous passons la
journée à l’aéroport, et il aura tout le temps de la récupérer… Nous prenons un
vol pour Paris seulement en fin de journée, alors patience…..Vol de retour sans
problème il n’y a plus qu’à se réhabituer à l’heure française.
FIN
d’un beau voyage... Découverte d’un
très beau continent…
Bravo à tous pour les efforts, et les peurs surmontées…
Et
MERCI à tous pour la bonne humeur permanente qui
caractérise l’ARASPAL !!!
Brigitte
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