dimanche 1 septembre 2013

Tour de Mont Blanc - août 2013

Voilà le Tour du Mont Blanc inscrit au programme 2013… sur 9 jours, en minibus, avec transport des sacs pendant la randonnée et itinéraire dans le sens inverse à celui proposé habituellement. Des inscriptions avec pour motivation « sans portage »… Mais, ……………… En réalité, c’est sur 11 jours, en train couchette, sans transport des sacs et dans l’autre sens… mais, qu’importe, et bien au contraire, ça fait 2 jours de plus à profiter de cet environnement et toujours tous motivés, c’est parfait ainsi, le plus important dans tout ça étant… Le Tour du Mont Blanc ………. Nous avions tous rendez vous en gare d’Amiens deux mois avant pour acheter aux meilleurs conditions possible nos billets de train pour Saint Gervais… chose faite, Patrick avait eu la très bonne idée de nous inviter dans son appartement pour une soirée pizza, arrosée comme il le faut… pour préparer cette randonnée et faire connaissance. Super soirée où presque tout le monde était présent, avec beaucoup de questions : capacité du sac ? poids du portage ? avec ou sans duvet ? victuailles ? etc… etc… Et, le grand jour est arrivé. De l’excitation agrémentée d’un brin d’inquiétude … où chacun se dit « vais-je tenir ? » et sur le quai, la principale question …. Il pèse combien toi, ton sac ? La peur du sac trop lourd est bien présente ! Nous voici dans le train pour Paris où nous récupérons Françoise et Guy à Longueau. Un peu de temps à la gare d’Austerlitz, malgré les travaux sur la ligne du RER qui nous a obligés à terminer en bus…pour un petit sandwich. On ne peut pas dire que nous avons bien dormi dans les couchettes (beaucoup d’arrêts, de secousses..) Nous sommes arrivés. Françoise à fort mal au dos, est très inquiète sur la possibilité de participer activement à ce tour... La prise de médicaments s’impose, ainsi qu’un bon massage par Guy. Et voilà la petite troupe en route, sac au dos, pour la gare de Saint Gervais où nous avons le temps de prendre un petit déjeuner au café d’en face avant de prendre les billets pour le train qui nous amènera en direction du col du Tricot. Yvon et Patrick n’avaient pas prévu leur pique-nique pour le midi et en ont profité pour se ravitailler. Si à 10 heures le départ du train à crémaillère s’est fait dans la douceur et sous le soleil, le temps s’est bien vite gâté au cours de notre première ascension. Nous n’avons pas pu profiter longtemps du paysage ; les nuages sont arrivés très vite, le vent, la pluie, l’orage et … les grêlons. Nous avons mis un certain temps à tous se rejoindre, enfiler pantalons de pluie, goretex et ponchos… Dans la précipitation, Guy à même mis les deux pieds dans la même jambe de pantalon…Très vite aussi le sentier est devenu très boueux, ruisselant et glissant. Pas un d’entre nous a réussi la descente après le Col du Tricot sans chute et glissade. Nous étions tous plutôt silencieux, concentrés sur nos pieds et sur l’état des copains…Dommage, nous n’avons pa pu bénéficier de la vue sur l’aiguille de Bionnassay. Nous avons eu la chance de pouvoir trouver un accueil chaleureux au chalet de Miage où nous avons été acceptés, avec notre pique-nique moyennant consommation de boissons et à conditions bien sûr de laisser à l’extérieur nos vêtements dégoulinants…. Redémarrer a été très difficile… le plus dur étant de remettre des vêtements mouillés et repartir sous la pluie….Il a plu jusqu’au refuge des Contamines dans le val Montjoie, que nous avions l’impression de ne jamais atteindre… Mais quel bonheur de trouver ce toit où se réchauffer sous la douche et surtout, quelle chance d’avoir pu utiliser le sèche linge du camping ! Nous avons pu étendre tout notre linge sur des cintres : le confort ! Après un pastis tiré sur sac de Patrick, nous avons rejoint le restaurant de l’autre côté du torrent où nous attendait un bon repas. La nuit fût réparatrice dans un gite sympa, spacieux et calme ; enfin… boules kies obligées et celles-ci, indispensables jusqu’à la fin du séjour… que de ronfleurs !!!! Le petit déjeuner pris, nous démarrons à 7h30 chaudement vêtus et bien encapuchonnés… la pluie sera notre compagnon de route ! aujourd’hui, un dénivelé en montée de 1319m vers le refuge du col de la croix du bonhomme nous attend. Nous avons longé le sentier jusqu’à Notre Dame de la Gorge, magnifique chapelle d’architecture baroque où au passage, une belle petite brebis est venue nous saluer, avant de continuer le long du Bon Nant, gonflé des pluies abondantes, en empruntant l’ancienne voie romaine encore entièrement dallée, parfois même taillée dans le roc. Ce chemin est raide et se termine par le pont romain de la Téna (1 392m) qui surplombe les gorges et le torrent. La montée a été difficile et nécessite une petite pause qui nous permet également de prendre quelques photos de ce bel endroit. ‘est malheureusement sur le chemin qui ensuite nous mène vers la Balme que Jean-Michel a dû prendre, avec notre amie Brigitte, la décision de lui dire qu’il n’était pas possible qu’elle poursuive le tour avec nous du fait de sa grande difficulté à nous suivre. Brigitte était en effet très fatiguée et nous devions depuis le départ l’attendre le longs moments tant elle peinait. Il est vrai que nous ne pouvions pas nous permettre de continuer ainsi, tant pour elle surtout que pour nous. Quant Jean-Mi avec Brigitte nous a appelé pour nous annoncer cette décision , il y a eu un long silence… nous ne savions que dire ; j’avais la gorge serrée et je sentais les larmes monter. Nous l’avons tous embrassée chaleureusement. C’était triste ; elle repartait pour Chamonix, puis Amiens. Nous avons continué un moment silencieux après s’être retournés plusieurs fois avant de la voir disparaître dans les méandres du sentier. La pluie s’est calmé mais la météo écoutée la veille en annonçait de la pluie à nouveau après 16heures. Du plan des Dames, la pente est raide et dans les éboulis. Nous n’avons pas traîné dans la longue montée vers le col du Bonhomme : alt 2329m. Du col du Bonhomme, on a vue sur le Val montjoie, les montagnes du Beaufortain, le Mont Pourri, le Mont Viso. Encore un dernier effort car l’ascension n’est pas terminée avant d’apercevoir enfin en contrebas, le refuge. Refuge très rustique ; de l’électricité par le groupe pour la cuisine. L’éclairage sur les tables est à la bougie, les douches sont froides…. Ce soir, seules deux courageuses pour la douche : Marie et moi. La pluie s’est mise à tomber peu après notre arrivée. Nous avons fait un « 5000 » avant la soupe… et le repas s’est terminé par une dégustation de génépi. Ce soir, les 3 filles sont dans la même chambre et les garçons ensemble. Ce matin du jour 4, le départ prévu à 7h30 se fait à près de 8 heures… on ne citera pas le nom des deux retardataires ……Il faut dire que les petits bobos commencent…Il faut soigner les pieds avec soins ; Marie commence à avoir très mal à l’ongle du pouce et Yvon, ce sont les deux. En plus, Yvon pensant bien faire, avait bien enfoncer ses boules kies et les a « déchirées » en les retirant ; ce qui nous a obligées d’être à 3 pour aller chercher le morceau au fond de l’oreille. Une qui éclaire, la deuxième qui tire l’oreille et la troisième qui tire avec la pince à épiler… quelle histoire !!! Aujourd’hui est encore une dure journée ; 1070m de dénivelé en montée et 1360 en descente. Nous sommes prêts à 7h50 pour la montée au col des fours (2665m) où, nous avons eu la chance de voir deux bouquetins sur la crête. Il a gelé durant la nuit ; il y a du givre sur la courte végétation. Juste à l’arrivée au col, nous avons dû traverser un pont de neige et faire quelques pas sur un sol glissant avant d’aborder la descente. Le ciel est très dégagé et permet une superbe vue sur le Mont Blanc. La descente est longue plus de 800m de dénivelé) et très accidentée jusqu’à ville des glaciers et les paysages magnifiques. Ici, nous avons pu entrer dans une fromagerie ; Patrick et Guy ont acheter un morceau de Beaufort et de Tomme pour agrémenter notre panier repas du midi. Il faut encore ¾ d’heure de montée avant d’arriver au chalet des Mottets où nous avons été autorisés à déjeuner sur les tables du camping du refuge. Nous y avons pris une consommation et c’est là que Certains ont abandonné la bière du midi …. Qui casse un peu les jambes !!! pour un coca ! Le soleil est toujours présent, il fait très chaud. Nous aurions bien prolongé la pause… mais il y a encore une montée de 650m de dénivelé avant d’atteindre l’Italie, le col de la Seigne. Il nous a fallu deux heures pour l’atteindre et découvrir les montagnes côté Italien et la très belle vallée d’Aoste. Il nous reste la descente vers le refuge Elisabetha. Nous avons pu assister à la traite d’un beau troupeau de vaches aux très belles cloches autour du cou… nous devons enjamber les tuyaux, passer au milieu des vaches, la traite se fait à l’aide d’un groupe électrogène, au bord du chemin. La curiosité nous pousse à nous y attarder un peu. Le ciel se couvre vite, quelques gouttes commencent à tomber ; nous pressons le pas pour éviter devoir sortir les vêtements de pluie ; ce qui voudrait dire, sécher pour le lendemain. L’arrivée au refuge semble interminable… le groupe s’étire. Quelle belle vue de ce refuge ; d’un côté sur le vallon de la Lée blanche et le val Veni vers lequel nous nous dirigerons demain et de l’autre côté, les glaciers d’Estelette et de la Lée blanche, séparés par l’aiguille d’Estelette. Une surprise, plutôt mauvaise nous attend au refuge… Nos lits ont été annulés… Nous n’aurons jamais la véritable explication… Une personne, à description imprécise aurait dit que nous ne viendrions pas… Jean-Michel avait téléphoné pour dire que nous ne serions pas 8 mais 7, du fait de l’absence de Brigitte. Est-ce de là que serait venue une erreur d’interprétation ? nous le le saurons pas ; mais l’important est qu’il ait pu nous trouver une chambre. Elle était plutôt petite avec 3 lits étage et un lit tiroir au milieu de tous ces lits ; mais l’important était de pouvoir dormir ici. Il fallait juste ne pas s’étaler….Les douches sont froides … Pour le repas, deux services ; nous sommes attendus pour le premier donc pas le temps de prendre le pastis… et qui dit 2ème service dit pas le moyen de rester boire un verre au bar. Nous avons fait la connaissance d’un couple de Québécois super sympas qui passent plusieurs mois en France assez souvent. Le repas était hyper copieux . Nous sommes contraints de rejoindre notre chambre aux odeurs de pied.. mêlées à celles des huiles essentielles soignant les petites douleurs de chacun. Les ongles d’Yvon noircissent…. Ça va sauter !!! Après une nuit réparatrice, nous démarrons assez tard… en effet, il est tout de même 8h45 ! sous un beau ciel bleu. Nous longeons le Val Veni, sentier très facile où nous pouvons apprécier la magnifique vue sur les aiguiles grises, le mont Brouillard, le glacier du Miage….. Après le lac de Combal, nous quittons le sentier tranquille pour la montée vers le col Chercroui. Nous coupons les courbes de niveau et avons bien vite une vue splendide sur le Mont Blanc. Après le chalet d’Arp vieille, nous passons devant le lac Chercroui avant de descendre vers le col et le refuge Chercroui.. Il nous faut maintenant traverser la partie boisée qui nous mène vers le gîte d’étape où nous allons nous abriter pour déjeuner… la pluie se met à tomber. Le contenu de notre panier repas n’est pas trop savoureux et nous bavons devant le repas servi dans le gîte… Le décor et l’ambiance népalais sont très sympa à l’intérieur. Après le repas… grosse tricherie !!! descente sur Courmayer par télésiège…Nous y avons retrouvé nos québécois ; Nous avions tous trop envie de passer un petit moment à Courmayer pour une petite pause, une bonne glace à l’italienne…. Une petite visite de la ville mais le temps est très incertain et il y a un beau denivellé en montée qui nous attend pour rejoindre le refuge Bertone. Nous empruntons tout d’abord la route qui monte aux hameaux de Villair avant de s’engager sur le sentier qui monte fortement dans la forêt de mélèzes., On coupe les courbes de niveau et il y a environ 750m de dénivelé. Avant la forêt, nous nous attendons pour retirer les vêtements de pluie et se dévêtir car il fait très chaud à monter et … ça ne fait que commencer ! Nous en profitons pour grignoter quelques victuailles pour se redonner force et courage… Tout au long de la montée nous avons de belles fenêtres sur Courmayer. C’est complètement cassés que nous apercevons au détour d’un virage, enfin, le refuge. Là encore, ambiance népalaise, très sympa. Notre logement se trouve en amont du refuge où nous attend une belle chambre pour 6, avec salle de bain et douche chaude cette fois moyennant un jeton à 2e pour 4 minutes de douche …il ne faut pas traîner ! Comme chaque fin de journée, la dégustation d’une bonne bière efface toutes traces de fatigue et les langues se délient sur les impressions de la journée et bien d’autres sujets… Le repas sera ce soir encore, très copieux dont une entrée à base de semoule qui tient bien au corps. Jean Mi s’est dévoué pour être le septième à dormir dans un autre logement, et on sait que comme tous les jours, demain, il sera le premier prêt, à veiller que chacun est bien réveillé…Demain, une grosse journée nous attend ! Tous les soirs, les lumières s’éteignent tôt et tout le monde s’endort bien vite. Ce matin, c’est encore magnifique ; les rayons du lever de soleil coiffent les sommets de belles lumières, le ciel est très dégagé et nous avons une vue splendide sur le Mont Blanc et les grandes Jorasses. Nous ne cessons de faire des photos, belle montée de 565m avant de passer le col sapin. Nous avons déjeuner à hauteur du pas entre deux sauts, assis sur les rochers où là encore Yvon nous a bien fait rire. Aujourd’hui, nous avons eu droit à ses vacances au bord de la mer qui nous ont fait penser à la série des « Martine » ; Martine à la mer… Il nous a raconté son accoutrement d’un maillot de bain de bain tricoté main avec deux petits pompons qui pendaient entre les jambes ; le maillot qui se gonflait d’eau quand il entrait dans la mer et la laine qui le grattait… La descente sur le refuge Bonatti est très agréable. Ici, deux solutions, soit la descente dans la forêt hors GR par la Vachey afin de rejoindre le petit pont et rejoindre Arnuva par la route ou suivre le sentier en balcon, sur les crêtes… Le groupe semble épuisé et Jean Mi prend la décision de rejoindre Arnuva par la route. Il reste encore .300m de dénivelé en montée pour rejoindre le refuge Elena Après 200m sur une route carrossable, nous nous engageons sur le sentier qui monte fortement. Il nous faut traverser un torrent sur une passerelle en bois avant de déboucher sur le refuge Eléna face au glacier de Pré de Bar. Très belles vues également de ce refuge mais il y fait très froid et il y a beacoup de vent. Nous rentrons bien vite à l’intérieur. Le refuge est très grand, ambiance italienne et très bruyant. C’est un grand dortoir d’environ 50 lits, nous avons les lits au fond de ce dortoir. Nous sommes arrivés trop tard, plus de douches chaudes …..Au repas ce soir : pâtes en entrée, semoule avec du rôti de porc, une pomme et de la tarte. Ce matin, jour 7, les préparatifs se font en silence et avec la lampe frontale… ça ronfle, ça dort encore et nous avons décidé de partir tôt. A 7 heures nous quittons le refuge Eléna avec encore beaucoup de vent, pour le Grand col Ferret. L’ascension est courte mais très raide. Au col, les crêtes des Econduits marque la frontière avec la Suisse et offrent un super panorama sur les Alpes suisses et italiennes Mont Cervin, Mont Rose…Il fait très froid au col et pour se mettre à l’abri en attendant le groupe, Jean Mi, Yvon et moi-même nous protégeons en descendant de quelques mètres. Nous les attendons ici et prévoyons remonter les rejoindre quand tout le monde sera là pour faire une photo de notre arrivée en Suisse. Mais là…. Yvon, nous fait lui une entrée « fracassante » en Suisse… il perd l’équilibre ;; son pas s’accélère dans la descente… pour ne plus toucher le sol… une belle roulade par dessus les pierres et le voilà à terre. C’est l’affolement ; tout le monde se précipite. Heureux, au col se trouvent à ce moment là, un pompier qui va nous prendre en charge les soins appropriés… avec Bernadette, accompagnatrice d’un autre groupe. Yvon est coupé à la tête, égratigné de partout… bien sonné ! Nous repartons, Yvon au ralenti, pansé de partout… bien surveillé. Une chance, notre destination prochaine est Champex où nous devons prendre le bus et où nous devrions trouver un médecin… Nous descendons doucement en longeant l’arête des plantins par le sentier qui traverse les prés d’alpage pour nous arrêter prendre un verre à la Peule, charmant petit chalet et ferme d’élevage où est fabriqué le fromage à raclette. Deux adorables yourtes super bien aménagées sont là pour accueillir qui veut bien y dormir…Nous n’avons pas choisi de rejoindre Ferret par la piste qui descend sur la route. Nous poursuivons sur les hauteurs avant de descendre à travers le bois qui nous mène à Ferret. Le groupe s’est bien étiré et nous attendons sur le petit pont de bois qui traverse le torrent. Quelle déception quand nous arrivons à l’arrêt de bus… justement à compter de ce jour et ce durant le trail du mont Blanc, le bus ne passera pas dans ce village mais il faut le prendre à la Fouly, un kilomètre à pied par la route. Nous arrivons juste pour le départ du bus. Le chauffeur super sympa prend le temps d’attendre les retardataires dont notre pauvre Yvon qui souffre… Nous apprenons que lors du prochain arrêt, avant de reprendre un bus pour Champex, nous pourrons voir un médecin pour Yvon ; ce qui nous rassure. Jean-Michel restera pour l’accompagner, nous laissant leurs sac à dos. Le paysage est très joli, belles maisons fleuries, nombreuses granges dans de larges vallées verdoyantes. Nous traverserons Champex-lac , belle station du Velais autour d’un magnifique lac au cœur des montagnes du Catogne où nous avons rêvé un moment boire un verre en terrasse ou faire du pédalo …. Arrivés à Champex, nous devons nous organiser pour porter les deux sacs à dos jusqu’au relais d’Arpette… Patrick en portera deux et je porterai avec Guy le sac de Jean Michel… ces derniers 800m, avec 200 m de dénivelé en montée nous ont semblé très pénibles… nous avions hâte d’arriver au relais. Là encore, quelle récompense… très beau gîte d’étape d’où on peut accéder par un petit chemin au torrent et sa petite cascade. Il fait très beau et nous profitons de la terrasse bien exposée avec une vue sur la tête et fenêtre d’Arpette devant une bonne bière… A cette heure…. La question se pose : passage par la fenêtre d’Arpette ou non ? Ce soir, c’est fondue au menu ; les douches sont chaudes, belle salle de bain, deux belles chambres, une pour les filles une pour les garçons.. Aujourd’hui, la journée était plus cool ; 670m de montée et 830 de descente, coupé par la partie bus… demain, nous ne passerons pas par la fenêtre d’Arpette ; Bovine et le col Forclaz au programme. En effet, Jean-Mi à mal au genou, Marie et Yvon ont les ongles de pouce bien mal en point. Dommage, mais d’après Bernadette, nous aurons de très beaux paysages… Le lendemain nous continuons donc par le chemin en bordure de la combe pour se diriger sur Champex le bas. Il fait très beau, très doux, le ciel est dégagé. Nous traversons le village sans une vallée verdoyante et large, encaissée dans de belles barres rocheuses et couvertes de sapins. Et notre pauvre Yvon… toujours lui, en passant au cœur de très beaux chalets de bois, très fleuris s’est fait agressé par un chien… qui lui a pincé le pantalon … A Plan de l’Au, après le torrent, nous avons emprunté la montée assez raide contournant les barres rocheuses. C’est à Bovine que nous avons pris notre déjeuner face à la large vallée du Rhône et les hauts sommets des Alpes, le mont brûlé au dessus de Martingy. Il fait très chaud… C’est ici que le Rhône prend sa source. Une bien raide montée nous attend encore avant de descendre sur le col de la Forclaz où nous avons pris un pot avec une superbe vue sur les monts d’Arpette et le glacier de Trient. Nous sommes alors descendus sur Trient, une étape du trail, très animé où se tient un barnum. Avec Marie, Françoise et Guy, on s’y est retrouvés après avoir déposés nos sacs au gîte, devant un ballon de blanc et une tarte au citron. Nous avons pu entrer dans la très belle église néogothique, de couleur rose. Le repas toujours copieux, agrémenté de la présence des Belges et de l’équipe de Bernadette se termine par une glace représentant l’écusson suisse (vanille fraise). Ce matin, après un copieux déjeuner, dont céréales et fromage blanc, c’est le départ pour le col de Balme. Il fait déjà chaud et la montée est bien raide… Nous sentons bien les 1000m de dénivelé ! Une petite halte nous permet d’attendre avant la descente le passage des premiers concurrents de l’ultra trail. Le col de Balme, frontière franco-suisse, nous offre une magnifique vue à 360° sur la France : Le Mont Blanc dans toute sa splendeur, et les aiguilles de Chamonix (l’aiguille verte, l’aiguille des Drus, le glacier des Bossons, l’aiguille et le glacier des Tours… ) et la Suisse : vue sur la vallée du Rhône. Toute la descente vers Tré le Champ nous permet de ne pas quitter la vue sur le Mont Blanc. Nous traversons le long de la montagne des Posettes, dans la forêt de sapins où nous pouvons picorer à volonté des myrtilles. La descente est très raide. Nous sommes arrivés assez tôt dans l’après midi au chalet « la Boerme » , face au glacier des tours. Ce chalet est très typique, très fleuri et accueillant. Il y règne, dès que nous franchissons le seuil une bonne odeur de cuisine qui met les papilles en éveil… En attendant l’heure de passer à table, nous avons largement le temps de se détendre en terrasse devant un ballon de vin blanc, d’apprécier l’aménagement super sympa de l’intérieur du chalet où le moindre recoin est utilisé en toilette, lit, rangement… Il faut parfois ramper pour s’y rendre… Une bonne douche bien chaude était également la bienvenue ! Ce soir au menu… tartiflette et tarte aux myrtilles ; trop bon !Nous avons super bien mangé et bien déliré. Françoise et Guy ont une chambre en sous pente de toit… ils ne peuvent pas vraiment se tenir debout ! Jean Mi, Marie, Patrick, Yvon et moi-même dormons dans une chambre avec ouverture sur une terrasse. La nuit s’est avérée bien difficile… odeurs de chaussettes faisandées et gros ronfleurs. Heureux que les chaussures dorment sur la terrasse ! Je dernier jour arrive…nous quittons Tré le champ pour Chamonix. Ce matin, et pour la première fois… nous déjeunons tous ensemble. C’est super sympa ! Nous sommes prêts pour 580m de dénivelé en montée le long des aiguilles rouges pour rejoindre le chalet des Chesery et de la Flègère, puis Plampraz. La montée est encore bien raide et assez acrobatiques dans les éboulis. Nous avons toujours une vue imprenable sur les montagnes et glaciers d’Argentière, la mer de glace… Par endroit, des escaliers dans les rochers ou des ponts de bois ont remplacé les échelles encore présentes contre les parois et dans les éboulis. Il fait encore très chaud et dès le matin, c’est chapeau, crème et lunettes de soleil ! Nous avons eu encore aujourd’hui le loisir d’encourager des coureurs du trail du Mont Blanc très marqués physiquement après maintenant plus de 20 heures de course. Après les chalets de la Flégère, un dernier effort pour la montée douce mais longue jusqu’à Plampraz…. Destination finale ! La joie se lit sur tous les visages, nous sommes tellement heureux de « l’avoir fait ». Nous déjeunons sur une table de pique-nique, face au splendide spectacle que nous offre toute cette chaîne de montagnes, ce Mont Blanc qui nous avait tant fait rêver…Nous pouvons admirer les grandes Jorasses, prendre les tickets pour les télécabines qui nous permettront de rejoindre Chamonix. Nous y sommes vite assommés par une foule et un podium bruyant pour l’arrivée des coureurs. Nous nous sommes séparés pour deux heures de liberté, en fonction des désirs de chacun : shopping, dégustation de glace, une bière, visite de la ville…avant le départ sur Saint Gervais par le train. Saint Gervais, également notre ville de départ. Nous prenons un pot dans le même café qu’à notre arrivée neuf jours plus tôt. C’est maintenant la course pour trouver de quoi se restaurer avant le départ. Yvon a la bonne idée de commander deux pizzas qu’il attend tandis que nous le déchargeons de son sac. Les sacs à dos installés dans les wagons couchettes du train qui nous conduira sur Paris… Les deux pizzas sont avalées goulûment, assis sur une table de pierre devant la gare et le fontaine fleurie de la place. Après une nuit difficile … et oui, ça ronfle dur !!! nous nous retrouvons devant un petit café croissant en gare de Paris nord dans l’attente du train pour Amiens. Voici le moment de se dire « au revoir » dans le hall de gare, chacun rentrant, des images plein la tête, se décrasser, vider le sac et… laver le linge sale … Vivement les retrouvailles, qui auront lieu chez Françoise et Guy, pour un repas super sympa , certainement bien arrosé et un diaporama …. Jean-Michel, Françoise, Evelyne, Marie, Guy, Patrick, Yvon et Catherine

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