jeudi 11 novembre 2010

Népal 2010

NEPAL : 19 octobre-11 novembre 2010

Françoise, Monique, Jacques, Jean-Michel, Viviane, Vincent. Ginette, Dominique et Philippe.

Après une nuit passée à Bahrain nous sommes 9 accueillis le 20 en soirée à l’aéroport de Katmandou par Mingma le correspondant et ami népalais de Jean-Michel.
Le 21 : visite du Stupa millénaire de Bodnath au Nord de Kathmandou : c’est le plus grand site bouddhiste de la région. Après-midi shopping et visite du vieux Katmandou.
Le 22 au matin, nous nous séparons en 2 groupes : 3 personnes nous quittent pour la vallée de Katmandou et nous partons à 6 sur le tour des Annapurnas. La première journée se fait en bus de tourisme jusqu’à Besi Shahar puis en bus local bondé de gens et de matériaux jusque Nadji sur une piste caillouteuse et cahoteuse.
Le 23 au matin, le treck proprement dit va pouvoir commencer. On parcourt ainsi Nadji (850m)-Jagat sans grande difficulté sauf quelques passages mouillés ; Jargat – Dharapani (1860m déjà). On est dans le district de Manang et on s’approche du domaine tibétain.
Ensuite, Dharapani-Chame : on commence à apercevoir les sommets comme le mont Manaslu.
Ensuite, Chame¬-pisang : on « cotoie « presque le Lamjung Himal et l’Annapurna 2 (7937m).
Arrivés à Pisang à 14h30, quatre d’entre nous décident, plein de courage, d’aller découvrir le chorten de Pisang Haut : beaucoup de marches en pierre à monter et à redescendre bien sûr (excursion d’1h30-1h45 environ).
Ensuite, Pisang-Manang. Ici est prévue une journée non pas de repos mais d’acclimatation. Manang est un peu le rendez-vous des trekkers ; beaucoup y passent une journée avant d’affronter des parcours plus difficiles. C’est aussi là que l’on peut acheter les vêtements chauds si on ne s’est pas équipé auparavant. Pour s’acclimater le lendemain matin nous partons à 5 voir le glacier : 300m environ de montée. Après-midi détente dans Manang. On essaie de profiter du soleil et de se mettre à l’abri du vent.
C’est là que notre tour des Annapurnas va connaître sa « petite variante ». En effet, quatre d’entre nous ayant déjà fait ce trek, il fallait y ajouter des paysages nouveaux en l’occurrence le lac Tilitcho.
Nous partons donc de Manang pour le camp de base de Tilitcho. Après Khangsar et la visite d’un chorten nous allons affronter un passage difficile très raide et très étroit à flanc de montagne. Ensuite, nous allons redescendre sur le camp de base de Tilitcho (4100m environ). Nous arrivons bien fatigués, le confort est spartiate mais on s’en accommode. Le lendemain départ pour le lac Tilitcho (900m de dénivelé) le lac le plus haut du monde. Ce fut long et difficile mais ça en valait la peine. Magnifique ! Alors que l’on peine à monter et que l’on désespère d’arriver enfin on surplombe soudain cette vaste étendue d’eau ; le lac se découvre 70m plus bas. Eblouissant ! On est ensuite redescendus sur le camp de base pour un repos bien mérité l’après-midi.
Le lendemain, nous avons rejoint notre « route » du tour des Annapurnas à Yak Karka .Ce fut une marche Yoyo pimentée par la tombée de la neige toute l’après-midi. On a eu la chance de pouvoir admirer de très près de superbes yaks.
Après Yak Karka, on va à Thorong-Phedi 4450m. On se couche tôt, c’est J-1. Demain c’est le passage du col à 5416m.

Personne n’a souffert du mal des montagnes ; Momo a bien eu quelques passages à vide mais ça n’a pas duré. Le fait d’être
déjà monté à 4990 m puis redescendu nous a procuré un bon entraînement. Nous avons donc démarré à 4 h du matin avec la lampe frontale et avons marché chacun à notre rythme, doucement mais sûrement pour arriver entre 7h30 et 7h50 sous un soleil radieux (pas de vent). On serait bien restés un peu plus longtemps là-haut au soleil mais il fallait redescendre sur Multinath, environ 1500m de dénivelé. Descente accélérée et aidée pour certain(e).
Multinath – Jomson – Marpha : Dernière journée de marche, c’est long mais ça descend à plat ; dixit Jean-Michel
On a ensuite rejoint Beni en bus. Beni vaut le coup d’œil car c’est un carrefour très important. Là, se croisent des troupeaux de mules, de moutons, chèvres… beaucoup de bus et de camions… beaucoup de poussière aussi et des petites bêtes indésirables à l’hôtel.
Beni – Pokkhara en bus. Nous retrouvons Ginette qui va terminer avec nous son séjour au Népal. Dominique et Philippe ont déjà rejoint la France depuis quelques jours. Deux jours de tourisme dans la charmante ville de Pokkhara : traversée du lac pour aller visiter un chorten, visite du musée d’histoire naturelle, très intéressant notamment sur les pionniers des 8000m sur les traces d’Herzog. Nous étions là pendant la fête de Tihar : c’est l’occasion de rendre hommage à différents animaux par exemple les chiens ; que l’on voit décorés de guirlandes de fleurs. On peut aussi admirer des petites formations de danse à chaque coin de rue ; c’est très sympathique.
Ensuite ce fut Pokkhara – Kathmandou dans un charmant avion à hélices : voyage très agréable d’une heure avec vue splendide sur la chaîne de montagnes enneigées et ensoleillées.
Nous sommes allés au temple de Pashupatinath sur les rives de la Bagmati. C’est le site hindouiste le plus important du Népal et l’entrée du temple n’est pas accessible aux étrangers. La Bagmati est une rivière sacrée comme le Gange, et tout Hindouiste fervent, rêve d’être incinéré sur ses berges. Nous, touristes, observons de la rive opposée la cérémonie de la crémation en se faisant le plus discret possible.

Le Népal est vraiment un pays très accueillant aux paysages époustouflants. Nous avons fait le trek mythique des Annapurnas avec 3 porteurs et 3 sherpas qui ont fait le maximum pour nous aider.
C’est très important de voyager avec des gens du pays. Un grand merci à Jean-Michel pour nous avoir organisé ce périple dans ces conditions. A Kathmandou, nous avons été invités chez Nima notre responsable des sherpas ainsi que chez Dili notre chauffeur et guide dans la capitale : moments importants de convivialité.

Je vais terminer sur une petite note nostalgique : On me dit que le Népal change : on voit des 4x4 aller toujours plus loin toujours plus haut pour emmener des touristes. A terme n’est-ce pas un style de vie, où tout se porte à dos d’homme ou de mule, qui est menacé ? Que deviendront alors les porteurs qui ne trouvent plus d’embauche ?

Viviane